Conférence sur le pavillonnaire urbain : menaces, angles morts et potentiels - Les replays sont disponibles

pavillonnaire urbain

Explorer les transformations du pavillonnaire urbain et ses potentiels pour l’avenir : c’est l’objectif de la recherche Réenchanter le pavillonnaire urbain des années 50 à 70. A l’initiative du Puca (Plan Urbanisme Construction Architecture), les trois chercheurs Viviane HamonLionel Rougé et Hortense Soichet ont présenté leurs analyses lors d’une conférence le 26 septembre 2022. Une occasion de mettre en débat les résultats de leur recherche pluridisciplinaire. Retrouvez ici le reportage écrit, ses photos d’illustrations et la rediffusion vidéo des trois grandes séquences de la conférence : présentation de la recherche et les deux tables rondes.

Le contexte de la recherche : la pavillonnaire urbain, un habitat individuel menacé

La ville a souvent rattrapé ces quartiers de maison en ville construites dans les années 50 à 70. Mais ce pavillonnaire urbain vit sous la menace de sa disparition au coup par coup dans les métropoles et les villes moyennes. L’habitat individuel y est souvent remplacé à bas bruit par des immeubles. A ce jour, on note encore peu d’intérêt pour ce patrimoine urbain. Que ce soit de la part de la recherche ou des politiques publiques. Pourtant, cette recherche a prouvé que le pavillonnaire urbain présente des qualités :

  • Il contribue à la diversité urbaine.
  • Il est en phase avec les aspirations des familles. Elles rachètent et rénovent ces maisons souvent restées « dans leur jus ». Elles en apprécient les espaces de réserve, la plasticité des volumes, les jardins à vivre…
  • La construction d’origine est robuste et certains éléments sont conservés (menuiseries, carrelages, ferronneries…).

Les enrichissements de la recherche issus des tables rondes

Les échanges lors des tables rondes ont permis d’enrichir les résultats de la recherche sur le pavillonnaire urbain. Voici quelques points forts :

  • Ces pavillons en ville servent aussi aux activités professionnelles de leurs occupants (services, artisanat, etc.).
  • Ils ont besoin d’un renouveau en termes de services de proximité. Et également d’une réflexion sur les communs (notamment sur les jardins et la biodiversité).
  • Le cas de l’Île-de-France montre que la densification « dure » va bon train (démolition des maisons au profit d’immeubles). Mais il montre aussi que des politiques alternatives sont menées dans certaines communes pour préserver une partie de l’habitat individuel.
  • La densification ne peut se borner à comptabiliser plus d’habitants au m², car si elle fait fuir une partie d’entre eux vers le périurbain, elle risque de participer à l’étalement urbain qu’elle doit pourtant limiter.

Bref, ce pavillonnaire urbain ne doit pas rester un angle mort des politiques publiques, car il recèle d’incontestables potentiels. Il mérite un regard volontariste sur les principaux sujets de la transition écologique : rénovation énergétique, déplacements, biodiversité… Les participants ont ouvert de multiples perspectives. Pour repenser l’intensité d’usage de ces maisons et de ces quartiers. Mais aussi pour imaginer une densification douce et dans la dentelle. Le tout en prônant des politiques transverses mixant les disciplines.