Écologie des toitures végétalisées

Depuis les années 90, la montée en puissance des politiques de nature en ville s’est accompagnée d’un regain d’intérêt pour les toitures végétalisées. De multiples avantages écologiques leur sont généralement attribués, qu’il s’agisse de l’accueil de la biodiversité, de la rétention en eau ou rafraichissement urbain. Or, ces bénéfices sont encore mal évalués dans la réalité. Afin de combler ces lacunes, et en continuité avec les travaux de recherche existants sur le sujet, l'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France a réalisé entre 2017 et 2019 une étude scientifique pour mieux quantifier et qualifier les bénéfices des toitures végétalisées.  

L’étude GROOVES (pour Green ROOfs Verified Ecosystem Services) concerne 36 toitures végétalisées de typologies différentes (extensives, semi-intensives et intensives) distribuées dans le périmètre de Paris et la petite couronne. Chacune des 36 toitures a fait l’objet d’une évaluation de plusieurs paramètres, comme la flore, la faune (dont pollinisateurs), les mycorhizes (champignons), les bactéries du sol et d’autres fonctions écologiques (rafraîchissement, rétention en eau, etc.). Après 3 années d’étude, les premiers résultats viennent confirmer le rôle joué par les toitures végétalisées sur l’accueil de la biodiversité et la capacité à remplir certaines fonctions écologiques. Ils montrent aussi que ces bénéfices varient fortement entre les systèmes de végétalisation et relativisent l’importance de certains bénéfices souvent avancés dans les discours. Les résultats de l’étude ouvrent de nouvelles perspectives en termes de recherche et permettent de dégager quelques grandes tendances et préconisations pour les concepteurs et les gestionnaires de futures toitures végétalisées.  

L’étude GROOVES est issue d’une démarche participative et interdisciplinaire. L’ARB îdF s’est entourée de partenaires scientifiques et techniques, et tient à remercier l’Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (iEES Paris), le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae – UMR Agroécologie Dijon), le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) Île-de-France, L’Office pour les insectes et leur environnement (Opie), l’Observatoire départemental de la biodiversité urbaine (Odbu) de la Seine-Saint-Denis, l’Association des toitures & façades végétales (Adivet), et les propriétaires et gestionnaires de toitures végétalisées qui ont participé au programme, tout particulièrement Paris Habitat. L’ARB îdF a bénéficié du soutien de partenaires contributeurs ou mécènes, dont la Métropole du Grand Paris, la Région Île-de-France, l’Agence de l’eau Seine Normandie, la Fondation Placoplatre, le Syndicat national du béton prêt-à-l’emploi (SNBPE), l’Adivet et Les entreprises du paysage (Unep).

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Thématiques
Architecture
Biodiversité
Auteur
ARB IdF
Date de publication