Le Jardin Germain : entre patrimoine et nature, un nouvel espace de biodiversité au cœur de la ville

Objectifs :

Dans une démarche d’aménagement durable, la commune a acquis une parcelle de jardin privatif de 608 m2 dans le centre-ville, pour en faire un espace paysager dédié à la biodiversité et aux habitants. L’objectif principal est d’intégrer la nature au cœur du tissu urbain tout en valorisant un patrimoine végétal et culturel existant. Cet espace arboré se veut être un refuge pour la faune et la flore en ville, tout en contribuant à l’amélioration du cadre de vie des habitants.

L’achat de ce jardin, malgré la pression foncière importante, reflète une volonté forte de préserver des ilots de nature en ville et d’assurer une continuité écologique entre les différents espaces verts de la commune. Son aménagement a été pensé pour conjuguer biodiversité et lien social, en impliquant notamment des élèves du lycée professionnel agricole voisin dans la conception et la mise en œuvre du projet. Cet espace a également une dimension mémorielle, puisqu’un imposant micocoulier emblématique est présent, en hommage à l’histoire du lieu et de son ancien propriétaire.

Mesures mises en œuvre :

Le Jardin Germain, intégré dans la trame verte urbaine, est un projet de parc urbain dans le centre-ville qui améliorera le confort thermique des habitants. En 2024, une collaboration a été établie avec des étudiants paysagistes du lycée Fontlongue pour concevoir un espace à la fois écologique, fonctionnel et en harmonie avec la mémoire locale. Les étudiants ont participé à la conception des plans d’aménagement et participeront aux travaux d'aménagement en mars 2025, favorisant un échange de connaissances entre professionnels, jeunes en formation et agents municipaux. L’implication des élèves du lycée agricole dans la conception et la plantation crée un lien fort entre formation et pratique, tout en sensibilisant les jeunes aux enjeux de la nature en ville. Ce jardin, longtemps laissé inoccupé, est déjà un foyer de biodiversité spontanée, que le projet s’efforce de préserver tout en le rendant accessible et pédagogique.

Le jardin se structurera autour d'un cheminement perméable, mais accessible (PMR notamment), de nombreux arbres déjà existants et d'ilots composés de massifs méditerranéens avec des plantes nectarifères et pollinifères telles que le romarin, la lavande, ou encore la sauge. Ces choix visent à attirer les pollinisateurs et à renforcer la biodiversité locale. Des arbres fruitiers comme des amandiers pourront être plantés, offrant ainsi des ressources alimentaires aux oiseaux et insectes. Des nichoirs, des gites à chauve-souris et hôtels à insectes compléteront l’aménagement pour favoriser l’accueil de la faune.

En lien avec les engagements du Pacte pour la transition, une fontaine d’eau potable sera installée pour offrir un point de rafraichissement et promouvoir l’accès à l’eau. Le jardin offrira également des espaces de détente, permettant aux visiteurs de se ressourcer en pleine nature. Un bancaou, terrasse en pierres sèches typique de la région, sera conservé et végétalisé avec des espèces adaptées comme le sédum ou le lierre, renforçant l’intégration paysagère et créant de nouveaux habitats pour la petite faune.

Ce projet s'inscrit également dans une dimension culturelle et patrimoniale, avec un hommage aux anciens propriétaires du jardin, dont la famille avait planté un emblématique micocoulier à la naissance d'un des enfants, ancrant ainsi le lieu dans la mémoire collective.

Résultats / impact pour la biodiversité :

L’aménagement du Jardin Germain a un impact direct sur la biodiversité urbaine en offrant un refuge à la faune et à la flore en plein cœur de la commune. Il joue aussi un rôle climatique essentiel : en favorisant la végétation, il contribue à rafraichir l’air en période de forte chaleur et à absorber du CO2. À terme, il participera aussi à la régulation du cycle de l’eau en améliorant l’infiltration des pluies et en limitant le ruissellement.

Grâce aux choix paysagers et à l'installation de nichoirs et de gites, cet espace favorisera la présence d’espèces auxiliaires essentielles à l’équilibre des écosystèmes urbains, comme le hérisson d'Europe – espèce devenue quasi menacée en 2025 –, des espèces d'oiseaux communs tels que les mésanges et les fauvettes, mais aussi des espèces à enjeu fort comme le moineau friquet, très présent dans le centre-ville. Les plantations de plantes nectarifères et pollinifères pourront attirer des papillons communs dans le centre-ville comme le vulcain, les piérides ou encore de nombreux azurés, renforçant la diversité des pollinisateurs. Enfin, les chauves-souris et les reptiles pourront également trouver refuge dans cet espace.

Le Jardin Germain devient alors un modèle durable de gestion participative des espaces verts urbains, incitant les habitants à mieux intégrer la biodiversité dans leur quotidien.

Crédit photo : Marion Bouillet, service communication