Projet LIFE Biodiver'Cité et Résilience, la restauration écologique au service des habitants

Phragmite aquatique © Yohan Charbonnier

En Europe, les études montrent que moins de 20% des habitats naturels sont en état de conservation favorable et que les espèces poursuivent leur déclin. Bordeaux Métropole n’est pas épargnée par ce phénomène et déplore la disparition de certaines espèces de son territoire.

Dans le cadre du programme Biodiver'Cité et résiliences, Bordeaux Métropole souhaite lutter contre la perte de biodiversité et les menaces qui pèsent sur elle tout en apportant un intérêt pour les citoyens au travers de la restauration écologique de son territoire. Bordeaux Métropole s’engage dans près de 50 actions sur 4 grands sites : les Marais de Peychaud, le Parc des Jalles, les Lisières forestières et le Delta vert.

Au cœur de ce programme, la LPO va suivre l’évolution de plusieurs populations animales pour évaluer l’efficacité des aménagements et des travaux entrepris :

• À la suite de la renaturation des marais de Peychaud et sa transition vers des cultures mixtes, le rarissime Phragmite aquatique devrait trouver une nouvelle zone de halte migratoire. La Gorgebleue à miroir de Nantes devrait quant à elle trouver un nouveau lieu de reproduction. 
• Les travaux d’aménagement et d’amélioration des zones humides (comme la restauration de la Jalle du sable) devraient permettre la colonisation ou le maintien des populations d’Agrion de Mercure, une libellule d’intérêt communautaire. En France, 10 espèces de libellules sont considérées comme « d'intérêt communautaire » par la Directive européenne dite « Habitats ».
• Les zones urbaines peuvent accueillir la biodiversité à condition de préserver des espaces de nature. Le projet permettra de planter 6,5ha de forêt et de milieux naturels en ville pour les espèces et de développer un réseau favorable aux pollinisateurs. Ces nouveaux espaces devraient permettre l’accroissement de la diversité et de l’abondance des communautés d’oiseaux chanteurs. C’est ce que la LPO va suivre au travers de ces inventaires réalisés tout au long du projet. 
• Enfin, l’important travail de réduction de la pollution lumineuse devrait avoir un impact positif sur la faune nocturne, en particulier pour les chauves-souris. Les suivis réguliers permettront de voir la recolonisation des chauves-souris des nouvelles zones obscures de la Métropole.