Charte de l'arbre de Saint-Médard-en-Jalles

Trop souvent, dans nos sociétés modernes, les arbres sont traités par le mépris. Ils sont considérés comme de simples objets, comme du mobilier, voire même comme de vulgaires biens de consommation courante. Pour quelques-uns – bien rares ! – que l’on fait l’effort de déifier en les inscrivant sur d’éminents registres et en les affublant du titre « d’arbre remarquable » sur une pancarte prestigieuse, combien sont les arbres que nous abattons, que nous arrachons, que nous blessons, que nous tailladons sans merci, que nous maltraitons chaque saison, ou que nous incendions d’un simple mégot jeté par négligence depuis la fenêtre d’une voiture !

Les défenseurs des animaux, Bambis ou bébés phoques, sont bien plus efficaces que les défenseurs des arbres. Pourtant les arbres ont des fonctions hautement bénéfiques, et même absolument vitales pour notre vie sur la terre, pour notre vie à nous, êtres humains, et peut-être un jour pour notre survie... mais également pour celle de nos si chers animaux.

Nous ne sommes pas les seuls, nous autres humains, à pouvoir modifier le climat, car c’est ce que font les arbres à longueur de saison à la différence près que les arbres l’améliorent, alors que nous le déréglons dangereusement. Les fonctions vitales des arbres ont un effet considérable sur le régime des pluies, sur les températures, et sur les équilibres climatiques. Ainsi la présence d’un ou deux arbres favorise-t-elle les conditions d’installation de quelques uns, puis de quelques autres encore, du simple fait que le sol devient peu à peu plus frais, plus fertile, et le climat plus doux : plus accueillant. Les arbres peuvent, lentement, coloniser certaines terres arides, voire même des déserts, et y créer des habitats favorables à la vie animale. L’écosystème se met ainsi en place, devient de plus en plus complexe et, à la n, l’être humain s’y installe car il y trouve à se nourrir et à s’abreuver.

Tous les végétaux (ou peu s’en faut) possèdent à leur échelle ce talent prodigieux, mais les arbres, de par leurs grandes dimensions, sont bien sûr les plus efficaces de tous. Ce sont les forêts qui nous ont créés : à partir d’hostiles sols minéraux qu’elles ont passé des millions d’années à user et à fertiliser, elles ont préparé notre gîte et notre couvert. Ensuite, en un tout petit million d’années, nous avons inventé le luxe. Nous exigeons aujourd’hui de nous chauffer, de nous distraire, de nous rafraîchir, de travailler sans effort, de vivre la nuit, de nous transporter d’un simple clic de carte bancaire jusqu’à l’autre bout du monde. Sans les milliards d’arbres qui ont enrichi notre monde pendant des millions d’années, et qui sont morts en laissant à notre disposition de fabuleuses réserves d’or noir, ce luxe nous serait inaccessible... mais nous ne serions même pas là pour en être conscients.

Ces êtres fragiles que sont les arbres ont encore bien d’autres vertus, et jouent mille autres rôles bienfaisants. À défaut de gratitude, au moins pourrions-nous leur attribuer un tout petit peu de respect. Souvenons-nous que c’est pour notre propre bien.

Alors commençons...En cheminant depuis la forêt jusqu’à la ville, nous allons d’abord voir quels sont les besoins naturels des arbres, puis quelles sont les contraintes auxquelles nous les exposons. Ensuite, nous évoquerons la prévention des risques.

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Thématiques
Forêts / Arbres
Auteur
Ville de St-Médard-en-Jalles
Date de publication