Le jardin exemplaire : comment aménager son jardin pour réduire la vulnérabilité de sa maison face aux incendies de forêt

Depuis la fin des années 1990, l’occurrence des feux et les surfaces brûlées tendent à baisser dans le sud-est de la France. Cette région reste, malgré tout, la plus affectée par les incendies de forêt, notamment lors d’événements climatiques extrêmes comme en 2003 (longues périodes de sécheresse, canicule, vent violent) dont la fréquence et l’intensité devraient s’accentuer dans le futur avec le changement climatique. Cependant, la culture du risque d’incendie a diminué peu à peu, les gens étant moins confrontés à ce phénomène qu’auparavant. Cela pourrait mener à des situations critiques lors de feux s’avérant difficilement contrôlables dans de telles conditions météorologiques. Afin de sensibiliser les habitants vivant dans les zones à l’interface avec la forêt, les plus exposées au risque incendie, mais aussi les gestionnaires du territoire pour la prise en compte de ce risque dans leurs décisions d’aménagement, il est important d’identifier les différents facteurs de l’environnement proche des habitations qui contribuent à diminuer ou augmenter leur vulnérabilité. Par exemple, le type, la quantité et l’état de la végétation ont un effet très important sur le comportement du feu. Les différents retours d’expérience semblent indiquer que l’organisation spatiale de l’environnement proche du bâti (positionnement des haies, des zones incombustibles, etc.) joue également un rôle majeur sur la probabilité, pour une habitation, de ne pas être endommagée voire détruite, et sur les chances de survie de ses occupants. Ces probabilités peuvent être significativement accrues ou, au contraire, diminuées par le type de plantes et leur agencement autour du bâti lors d’un incendie. Les personnes résidant dans les zones à risque incendie élevé doivent donc prendre conscience de leur environnement et des dangers auxquels ils peuvent être confrontés durant la saison des feux, tout particulièrement lors d’épisodes météorologiques sévères. La planification et la conception d’un jardin, notamment, doivent être réalisées de façon à réduire la vulnérabilité des constructions et donc des personnes s’y trouvant.

Les recommandations qui sont données dans cet ouvrage devraient permettre de réduire le risque incendie mais ne peuvent pas pour autant garantir la sécurité des biens et des personnes en cas d’incendie.

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INRAE
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